La lactate déshydrogénase (LDH) est une enzyme clé du métabolisme intermédiaire, catalysant la conversion réversible du pyruvate en lactate avec l'interconversion concomitante du NADH et du NAD⁺. Les kits de dosage de la LDH permettent une analyse sensible et quantitative de l'activité de la LDH, offrant des informations sur le métabolisme cellulaire, les lésions tissulaires et les états pathologiques.
Rôle biochimique de la LDH dans le métabolisme intermédiaire
Fonction dans la glycolyse et le métabolisme anaérobie : La LDH catalyse la réaction réversible :
Pyruvate + NADH + H+ ↔ Lactate + NAD+
Cette réaction est cruciale pour régénérer le NAD⁺, permettant à la glycolyse de se poursuivre en l'absence d'oxygène et assurant la production continue d'ATP.
La LDH est présente dans divers tissus, notamment le foie, le cœur, les muscles, les reins et le cerveau, reflétant son importance physiologique étendue.
Isoformes et distribution tissulaire : La LDH existe sous forme d'enzyme tétramérique composée de deux sous-unités principales (LDH-M et LDH-H), formant différents isoenzymes adaptés aux besoins métaboliques spécifiques des tissus.
Kits de dosage de la LDH
Principe de détection
Les kits de dosage de la LDH mesurent l'activité enzymatique en quantifiant la conversion du lactate en pyruvate (ou vice versa), couplée à la réduction du NAD⁺ en NADH.
Le NADH généré est détecté par des méthodes colorimétriques ou fluorimétriques, produisant un signal proportionnel à l'activité de la LDH.
Formats de dosage
- Colorimétrique : Détection de l'absorbance entre 450 et 500 nm ; sensibilité à faibles concentrations ; compatible avec les échantillons de sérum, plasma, tissus et cultures cellulaires ; lecture typique sur lecteur de microplaques.
- Fluorimétrique : Sensibilité plus élevée ; mêmes types d'échantillons ; lecture sur fluorimètre.
- Homogène : Aucune préparation d’échantillon nécessaire ; adapté au criblage à haut débit ; lecture sur lecteur de microplaques.
Les kits sont compatibles avec une large gamme d'échantillons biologiques, notamment le sérum, le plasma, les tissus animaux et les surnageants de cultures cellulaires.
Caractéristiques clés des kits
- Temps d'analyse rapide.
- Haute précision.
- Large gamme de détection.
- Stabilité de conservation à –20°C pendant jusqu'à 12 mois.
Applications en recherche et en diagnostic
Évaluation des lésions cellulaires et de la toxicité
La LDH est libérée dans les fluides extracellulaires lors de lésions ou de lyses des membranes cellulaires, faisant de sa mesure un marqueur standard de la mort cellulaire, de la cytotoxicité et des lésions tissulaires.
Les dosages de la LDH sont largement utilisés dans le criblage de médicaments, la toxicologie, ainsi que dans les études d'apoptose et de nécrose.
Diagnostic clinique
Des niveaux élevés de LDH dans le sérum ou le plasma sont indicateurs de pathologies telles que l'infarctus du myocarde, les maladies hépatiques, l'anémie hémolytique et certains cancers.
L'activité de la LDH sert de biomarqueur diagnostique et pronostique dans de nombreuses maladies.
Études métaboliques et redox
La quantification de l'activité de la LDH apporte des informations sur le flux glycolytique, le métabolisme anaérobie et l'état redox des cellules et des tissus.
La lactate déshydrogénase est une enzyme centrale du métabolisme intermédiaire, facilitant l'équilibre entre la production d'énergie aérobie et anaérobie. Les kits de dosage de la LDH offrent des outils robustes, sensibles et polyvalents pour mesurer l'activité de la LDH, soutenant la recherche en métabolisme, biologie cellulaire, toxicologie et diagnostic clinique. Leur utilisation améliore notre compréhension de la dynamique énergétique cellulaire et de la physiopathologie des lésions tissulaires et des maladies.